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Et si la Suisse aidait le CICR et les ONG contre les cyberattaques?

Le vol de données de plus de 500 000 personnes dans les serveurs du CICR relance l’idée d’une implication technologique de la Suisse pour aider les ONG dont elle abrite le siège. Par exemple avec un cloud lancé en Suisse

«Ce serait catastrophique pour la Suisse, en termes d’image, que le CICR, l’institution suisse par excellence, choisisse d’héberger ses données à l’étranger», affirme Fathi Derder. — © Denis Balibouse/REUTERS
«Ce serait catastrophique pour la Suisse, en termes d’image, que le CICR, l’institution suisse par excellence, choisisse d’héberger ses données à l’étranger», affirme Fathi Derder. — © Denis Balibouse/REUTERS

Et si la cyberattaque massive subie par le CICR incitait la Suisse à agir pour aider, au niveau technologique, les ONG dont elle abrite le siège? La recrudescence, dès 2021, des attaques par des hackers avait déjà fait naître cette idée. Depuis la révélation, la semaine passée, des dégâts subis par le CICR, ce projet est nouveau évoqué par plusieurs acteurs. Comme nous le confiait la semaine passée un observateur du secteur, «il est temps pour la Suisse de s’impliquer pour aider ces ONG. Le pays a tant à apporter en termes d’expertise technologique. Et il y a le risque, sinon, que certaines ONG soient attirées par d’autres pays qui, eux, leur apporteront leur aide au niveau numérique.»

Il y a donc urgence. Et l’idée d’une sorte de super cloud suisse neutre pour les ONG basées en Suisse ou ailleurs est à nouveau évoqué. Qu’en pense le CICR? «Cette attaque pose en effet le problème de la sécurité, et par là même du stockage des données humanitaires, d’autant plus que le recours à la technologie du cloud est de plus en plus pressant, pour des questions de coûts, d’agilité ou d’avancées technologiques», répond Philippe Stoll, responsable des partenariats pour la transformation numérique du CICR. Il poursuit: «Nous ne parlons pas seulement des données du CICR, mais effectivement de celles de toutes les organisations humanitaires présentes en Suisse, ainsi qu’à travers le monde. L’attaque a aussi mis en lumière la question de la valeur éthique et morale de ces données. Le CICR suit avec grand intérêt le débat en Suisse, mais aussi ailleurs afin de trouver des solutions techniques mais aussi légales afin de protéger au mieux nos données.»

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